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Stop au travail des enfants : Les enfants et le petit commerce dans les rues

Le travail des enfants, le travail de la honte, travail ubuesque et infâme. Le travail des enfants, ce bien grand mal de l’humanité dont les machines grognent et déshumanisent l’Homme. Victor Hugo doit bien se désoler du fond des terres où il git, lui qui fit de ce combat une raison de vie et chérissait tant le rêve candide de voir un monde où l’enfance est magnifiée et est restaurée dans ses lettres divines. Hélas, les enfants sont toujours à la baguette, au rythme constant, à la cadence accélérée, tels des Hommes, tels des grands. Ils sont devenus les pères des Hommes, ces pauvres êtres fragiles, devenus vieux précocement, vieillis plus qu’il n’en faut, à contre temps, contre les valeurs, contre la décence, contre Dieu. Ils sont devenus la mamelle nourricière de l’Homme oisif, de l’Homme avare, l’Homme sans vergogne qui a démissionné de sa responsabilité naturelle et sociétale, celle d’être la locomotive des familles, celle d’être le pourvoyeur des ressources de l’existence et celle enfin d’être le protecteur  de l’innocence et de la fragilité de sa progéniture. Adieu l’innocence ! Adieu l’enfance tronquée aux cachots de l’inconscience et de la nécessité aberrante d’une supposée survie pour laquelle on les jette en pâture trop top dans l’arène de la vie, dans la fosse du capitalisme. Hélas, ils n’y reviennent presque jamais dans bien de cas.

Nous avons tous été enfant un jour, un temps, à une époque. Nous avons peut-être souffert de cet esclavagisme moderne ou pas. Mais aucun enfant ne devrait souffrir autant, à faire au quotidien ce que ne devraient pas faire des enfants, à errer dans les coins dangereux, à trainer le plus loin possible de leur domicile, dans des recoins insoupçonnés, loin du regard et du contrôle de leurs parents. On les voit joncher les rues africaines, inonder nos marchés, un plateau surchargé à la tête pesant plus que leur poids, on les voit sous le soleil caniculaire, sous la pluie. Il faut vendre à tout prix disent-ils, « sinon papa se fâchera », « sinon maman ne me donnera pas à manger », « sinon je n’irai pas à l’école à la rentrée prochaine », « sinon, sinon, sinon… ».

On les voit aussi de plus en plus dans les industries à piloter les machines, dans les ateliers de production. C’est une main d’œuvre bon marché et facilement manipulable. On les voit dans les mines, dans les carrières agonissant sur le poids du travail exagéré, exploités à satiété pour enrichir des hommes avides de richesses. Et au soir ce ne sont plus des enfants qui rebroussent chemin, et puisque plus rien ne les différencie de l’homme, ils sont devenus des hommes, puisqu’ils ne s’adonnent plus à la vie d’enfant avec ces jeux féériques qui les épanouis, avec ces sourires béants et naïfs qui illuminent le monde. Mais regardez les ces enfants ! Fatigués de leur charge et du poids de leur âge puéril. Ils ne rient plus, nous les avons éloignés de Dieu. Ils sont tristes comme dans un enfer, c’est d’ailleurs ce qui nous attend si rien ne change. Ces enfants sont fâchés de ce que les Hommes leur imposent, ils ont l’âme meurtri, le cœur qui saigne et pleure sous les coups de ce que les Hommes les font subir.

« Stop au travail des enfants », il faut le scander et le marteler partout dans le monde car aucun pays ni aucun continent n’est innocent, nous sommes tous coupables de ce crime crapuleux. Cela tonne et résonne depuis des siècles mais rien ne semble changer. Mais il faut pourtant le dire encore et encore « stop encore au travail des enfants », « stop à l’exploitation des enfants », « stop, stop, stop… ». Toutefois, Nous devons tous après avoir crié « stop au travail des enfants » avec énergie et véhémence accepter et prendre la résolution formelle d’être des ambassadeurs valables et des portes étendards de cette lutte noble, pour un monde juste, pour un beau monde où l’enfance trouve toute sa place originelle sans être détournée, sans être corrompue, sans être bousculée et basculée vers des desseins châtiables. Tout commence au niveau de nos familles, disons non au travail des enfants pour nos enfants. Soyons des parents dignes et responsables pour que nos enfants grandissent dans la quiétude et la sérénité dans un monde joyeux.

Par Djomeni Davy Gael

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