René Nkowa , membre de l’équipe de l’Association des Blogueurs du Cameroun (ABC) , a animé un atelier sur ce sujet mercredi 15 mars 2023 à l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ESSTIC) pour outiller les étudiants en journalisme 3 sur la création de leurs sites internet.
Il s’agit donc du premier atelier de la formation « Apprends-moi à bloguer » dispensé par l’ABC aux élèves journalistes de 3eme année. Introduit par l’enseignant Dania Ebongue, René Nkowa, blogueur et consultant éditorial, avait pour but de partager avec les étudiants des critères de choix d’un bon CMS (Content Management System) pour leurs sites. C’était un acronyme nouvellement entendu par la plupart des étudiants, ce qui méritait vraiment leur air concentré et attentif à l’exposé.
Le bon CMS : la bonne gestion d’un site web
Un CMS c’est un système de gestion de contenu. Concrètement, c’est un outil qui nous permet de concevoir, de gérer, d’entretenir, d’assurer la maintenance et la mise à jour d’un site internet sans avoir besoin d’une connaissance technique en langage informatique.
Utiliser un CMS n’est pas la seule issue pour créer un site web. Il est également possible d’acheter un espace d’hébergement dans lequel l’utilisateur va installer WordPress et stocker les fichiers de son site. Cependant, cette méthode requiert des connaissances indispensables en développement web. Ainsi, « l’objectif d’un CMS est de faciliter la création d’un site web en proposant différents modèles de design, des gabarits de pages préétablis et surtout de permettre au propriétaire du site (ou à son équipe) de modifier et mettre à jour ses contenus de manière autonome à l’aide d’une interface de back-office » dixit René Nkowa lors de son exposé.
Si le système de gestion de contenu a des avantages : prix abordable, responsive design, simple d’utilisation, référencement naturel, mise en place rapide, Il a aussi des inconvénients : limitation de la personnalisation, performance limitée, nécessite un apprentissage afin de le manier facilement.
En fonction des principales priorités de vos attentes ou du besoin de votre projet, il est donc nécessaire de se poser des bonnes questions pour bien choisir son CMS. « Si vous possédez un site vitrine vous n’aurez pas les mêmes besoins fonctionnels et techniques que si vous possédez un site e-commerce» ajoute le consultant éditorial pour expliquer. Il est donc important de se baser sur ces différents critères de choix pour se pencher vers tel ou tel autre CMS : le type de site internet que vous souhaitez créer ; un CMS simple à utiliser ; la possibilité d’ajouter des fonctionnalités supplémentaires via plugins ou extensions ; un CMS solide et reconnu ; et enfin le prix du CMS.
Il existe donc deux types de CMS : les CMS open source (à titre d’exemple WordPress, Drupal , Magento et Prestashop) et les CMS commerciaux (Shopify et wix par exemple).
WordPress : le leader sur le marché des CMS
« 42% des sites web reposent sur WordPress» pouvons-nous lire sur la page d’accueil de WordPress dès l’entame de la partie illustrative de notre cours. C’est un logiciel open source, gratuit et responsive design. Pour éclairer davantage les étudiants, le blogueur explique que « WordPress offre des milliers de templates et extensions. Il est idéal pour des sites vitrines, des petites boutiques et des blogs. Mais sa grande faiblesse est la sécurité (il est parmi les plus hackés) et également la ‘lourdeur’ assez importante de son code. Avec toutes les fonctionnalités déjà incluses, son chargement peut être assez lourd et il faudra alors prévoir des optimisations et serveurs adaptés».
Aussi, WordPress est reconnu comme l’un des outils les plus efficaces pour le référencement dans les moteurs de recherche. Il possède les bases pour certaines fonctionnalités en référencement naturel : les mots clés ou étiquettes, les métadonnées, les images et les titres par exemple. C’est important dans la mesure où « sur internet, on écrit pour les personnes mais aussi pour les moteurs de recherche » ajoute-t-il. Nous avons donc parcouru l’interface de WordPress pour voir de manière pratique tous les éléments évoqués en théorie.
Apres cette présentation, les étudiants montrent un intérêt particulier au sujet. Je citerai Amougou Martin, Biya Franck, Aissatou Adamou, Ama Sangona Emilie et Zo’o Jocelyne entre autres qui ont exposé leurs désirs d’avoir plus de connaissances et d’être suffisamment outillés pour la création de leurs sites. Cela a donc conduit à un échange avec le blogueur, qui leur promettait qu’à la fin de tous les ateliers prévus ce jour, ils auront un site internet.
C’est avec un tonnerre d’applaudissements que s’est refermé ce premier atelier. Les étudiants en journalisme de l’ESSTIC ont salué par ce geste les connaissances qu’ils ont reçues par René NKOWA.
Fleure Aboun (étudiante)