La sixième édition du championnat d’Afrique des nations est la première compétition sportive internationale organisée en terre africaine depuis la survenue de la pandémie du Coronavirus qui est une pathologie très contagieuse. Soucieux de protéger les joueurs, homme de médias et supporters contre cette maladie, les autorités de la CAF en étroite collaboration avec le Cocan ont mis sur pied un ensemble de mesures barrières.
Reporté en avril 2020 à cause de la pandémie du coronavirus, le coup d’envoi du championnat d’Afrique des nations édition 2020 a été donné le 16 janvier 2021 à Yaoundé la capitale politique camerounaise. Douala la capitale économique abrite aussi cette compétition.
J’ai eu le privilège de visiter le site du stade de la réunification de Bépanda et de Japoma. Dans ces sites, pour préserver les visiteurs contre la pandémie du coronavirus, une batterie de mesures a été mise sur pied. La première mesure qui a retenu mon attention à Douala c’est le test obligatoire contre le Covid 19.
En effet, il a été exigé aux volontaires, photographes et par la suite aux journalistes accrédités de présenter le résultat de leur test datant de moins de 72h afin d’avoir accès au stade. Pour faire ce test tous les volontaires et photographes se rendaient à la maison du parti à Bonanjo où les prélèvements étaient effectués. Je suis passé par là et j’ai eu l’occasion de voir de nombreux volontaires venus retirer le résultat de leur test pour les uns ou faire le test pour les autres.
Le premier match du CHAN2020 auquel j’ai assisté s’est disputé au de stade de la réunification de Bépanda. A mon arrivée, j’étais anxieux car je craignais que les gendarmes au portail me demandent : « Monsieur votre test du Covid19 ». Parce que bien qu’ayant fait le test je n’avais pas eu le temps d’aller chercher le résultat de mon test le lendemain. Bien plus, sur le site du test, l’infirmière m’avait fait savoir que mon test ne pouvait pas me donner accès au stade de Bépanda qui abritait deux rencontres le jour dudit test.
Heureuse a été ma surprise lorsque parvenu à l’entrée du stade de Bépanda ces derniers m’ont juste exigé le port du masque et la présentation de mon badge d’accréditation pour avoir accès dans la cuvette de Bépanda rénovée. Après avoir traversé le portail, le secouriste de la Croix rouge muni d’un thermo-flash a pris ma température et a versé une petite quantité de gel hydro-alcoolique dans ma main.
Une fois installé au stade, la présence des volontaires et secouristes de la Croix-rouge camerounaise qui sillonnaient les gradins en rappelant aux supporters et journalistes de porter leur masque a retenu mon attention. Ces derniers n’hésitaient pas à rappeler les amoureux du ballon rond et supporters présents dans les gradins à l’ordre chaque fois qu’ils retiraient leurs masques.
Ils viellaient également au strict respect des mesures de distanciation sociale. C’est ainsi qu’il était très difficile voir impossible de trouver deux personnes assises côte à côte. Lorsque par inadvertance ce cas de figure se produisait, le volontaire du CHAN ou le secouriste de la Croix-rouge venait immédiatement demander aux deux personnes de respecter le décalage d’une chaise.
Au stade Japoma, les consignes sont presque les mêmes ; la distanciation sociale est respectée, journalistes et spectateurs s’asseyent avec un décalage d’une chaise entre deux personnes. Un thermo-flash à l’entrée de la salle de presse permet de prendre la température des journalistes. Le gel hydro-alcoolique est également mis à contribution. Cependant dans les restaurants de Bepanda et Japoma la distanciation sociale n’est pas respectée. Les invités au diner mangent côte à côte.
Au niveau des fan zones, le CHAN2020 se déroule aussi avec la projection des différentes rencontres sur écran géant. Dans la fan zone du lycée polyvalent de Bonabéri, grande a été ma surprise de constater lors du match d’ouverture qu’il y avait très peu de spectateurs. Dans cette fan zone aucune mesure barrière n’était respectée lors de ce match d’ouverture. Les spectateurs étaient assis côte à côte et personne ne portait de masque. Pas de trace du gel hydro-alcoolique, pas de thermo-flash.
Rodrigue Djengoué