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Covid19 et la conséquence sur les enfants

Un article de l’UNICEF sur le thème : Protéger les enfants les plus vulnérables des effets de la COVID-19 : Programme d’action affirme : « Partout dans le monde, les communautés se dressent pour affronter cet ennemi commun – que ce soit les agents de santé, qui risquent leur vie pour combattre le virus, ou les jeunes, qui redoublent d’inventivité pour diffuser des messages de santé publique. Malgré cela, et en dépit d’un ralentissement de la propagation du virus dans certains pays, les retombées sociales de la COVID-19 seront brutales et dévastatrices. Or, dans de nombreux endroits, ce sont les enfants les plus vulnérables qui paieront le plus lourd tribut. »

Human rights watch dans un article du 9 Avril 2020 sur le thème : L’impact dévastateur du COVID-19 sur les enfants déclare : « Plus de 1,5 milliard d’élèves ne vont plus en classe. Les pertes généralisées d’emplois et de revenus, ainsi que l’insécurité économique frappant les familles, sont susceptibles d’augmenter la fréquence du travail des enfants, de l’exploitation sexuelle, de la grossesse des adolescentes et du mariage des enfants. Les contraintes que subissent les familles, surtout celles qui vivent en quarantaine ou confinées, augmente l’incidence des violences domestiques. Alors qu’augmente le nombre de décès dus au COVID-19, un grand nombre d’enfants se retrouveront orphelins et vulnérables face à l’exploitation et aux abus. »

Parut sur le site de la Banque Mondiale en date du 30 Mars 2020 sur le thème : Coronavirus : l’éducation entre défis et opportunités, JAIME SAAVEDRA déclare : « L’éducation est actuellement confrontée à une menace d’ampleur inédite et à une crise d’une amplitude exceptionnelle. À la date du 28 mars 2020, la pandémie de Covid-19 prive d’école plus de 1,6 milliard d’enfants et de jeunes dans 161 pays, soit près de 80 % des élèves scolarisés dans le monde. »

En parcourant toutes ces informations, nous nous sommes posé la question de savoir :

Quant est-il réellement de la situation des enfants scolarisés ou non dans notre pays (Cameroun) et notre ville en particulier (Dschang) ?

Répondre à cette interrogation constituera l’ossature de cette production. Pour ce faire, nous avons fait des décentes sur le terrain afin de toucher du doigt la réalité de cette situation dans la ville de Dschang et ses environs.

D’entrée de jeu, une situation géographique de notre localité s’impose. Ville située dans le département de la MENOUA Région de l’OUEST CAMEROUN et frontalière avec les deux régions en crise notamment le NORD OUEST et le SUD OUEST.

Considérée aujourd’hui par de nombreux scientifiques comme la pandémie du siècle, la COVID-19 n’a pas seulement poussé le monde à se fermer mais a également été très néfaste pour l’éducation des enfants et la survie des familles d’où l’accroissement de « petits jobs » pour les enfants mineurs dans notre pays.

Il faut dire que la crise débute au Cameroun en Mars 2020 et s’ensuit l’annonce comme dans tous les autres pays le confinement avec fermeture des écoles et des frontières.

La fermeture des écoles pour près de trois mois pour les élèves en classe d’examen et les classes intermédiaires a créé un manque énorme sur le taux couverture des programmes scolaires mais aussi sur la qualité des enseignements car la reprise des cours n’est pas du tout facile pour de nombreux enseignants et élèves car le dispositif mis en place semble ne pas fonctionner partout.

Nos descentes sur le terrain nous ont permis de constater la crainte qui sévit au sein des établissements scolaires tant chez les enseignants que chez les élèves.

Nous avons également eu des révélations selon laquelle l’utilisation des masques n’est du tout facile pour les enseignants qui se plaignent du problème de respiration et du coup sont obligés d’interrompre le cours tout le temps pour prendre de l’aire mais aussi pour rappeler les élèves à l’ordre car eux aussi se plaignent de la chaleur et de respiration et les enlèvent constamment car pour beaucoup, les masques ne sont pas de bonne qualité.

Nous avons toujours dans nos investigations, appris que dans certains lycées certaines classes après deux semaines n’ont fait cours que deux jours.

Et pour d’autres, la reprise des cours semble encore utopique car jusqu’à lors, aucun cours n’a été dispensé dans certaines classes  dû à une désaccord entre les enseignants vacataires et l’administration de l’établissement pour  non-paiement des salaires  comme cela a été le cas le jeudi 11/06/2020 au lycée de Bambi d’après et selon le confrère Didier kieretu du web media lecamerounaisinfo.com : « ce sevrage brusque des cours se justifie par le non-paiement des salaires mensuels aux enseignants vacataires (enseignants des parents d’élèves). Cette catégorie d’enseignants observe une cessation des cours depuis près de deux semaines. En manifestant leur ras-le-bol ce matin, ils ont brandi une série de messages interpellateurs. À l’instar du modèle « nous sommes fatigués de rester en classe sans enseignants » l’enseignement c’est notre priorité …Qu’allons-nous faire ? » N’avons-nous pas le droit à l’éducation » … » Professeur ou rien »  » où va la jeunesse camerounaise sans éducation  » ? Des messages exhibés au vent par les grévistes qui exigent sans délais le retour des enseignants dans les salles de classe. »

Une situation assez préoccupante quand nous savons le rôle que joue l’éducation dans l’avenir des enfants qui sont le fer de lance de demain d’où notre question à savoir comment doit-on s’y prendre pour la rentrée prochaine afin de récupérer les enseignements perdus dû au COVID-19 ?

         La COVID-19 n’a pas fait des dégâts qu’au niveau des études car nous avons également dans nos recherches constatées que l’absence des cours avait provoqué d’autres problèmes liés au travail des enfants, les violences faites aux enfants, les grossesses précoces.

La crise économique due à la pandémie du covid-19 a poussée plusieurs entreprises à réduire leurs effectifs pour certains, à baisser les salaires pour d’autres et enfin à mettre plusieurs autres en congé technique. Tout ceci ayant contribué à la baisse considérable des revenus dans plusieurs familles étant déjà en difficulté avec le coût élevé de la vie ; ce qui a provoqué d’innombrables répercutions tels que :

Des parents devenus colériques et brutaux à la maison ;

Nous avons également constaté qu’une fois le dé-confinement partiel lancé, en plus  des enfants déjà présent dans les rues à qui se sont ajoutés ceux victimes de la crise des régions Anglophones, une nouvelle vague  qui arpentes les rues, les carrefours, et les marché de la ville de Dschang soit pour vendre :

Les produits vivrières (pomme de terre, choux ; patates, légumes …etc.),

Les ventes de fruits (pastèques, pommes de Frances, mangues et ananas),

Les vêtements, caches nez et bien autres articles.

Nous avons aussi constaté que les enfants et mêmes les tout-petits avaient fait leur apparition dans plusieurs points de ventes soit comme serveurs ou serveuses soit comme responsables du point de vente et les parents étant partis gérer d’autres affaires.

À ceux-ci s’ajoutent les plus jeunes que nous voyons se balader avec soit les arachides bouillies, le maïs braisé et Plantain braisé.

Et pour terminer une autre catégorie encore plus grave que les autres les enfants qui travaillent dans les chantiers et ceux d’environs 12 et 15 ans qui, avec leurs pousses- pousses transportent en longueur de journée des charges parfois dépassant l’entendement du commun des mortelles.

Au cours de nos enquêtes nous avons   également collectés des informations selon lesquelles de nombreuses mineures seraient tombées enceintes pendant cette période de confinement. Personnellement je n’ai pu rencontrer qu’un seul cas mais nous avons attendu plusieurs élèves parler des camarades de classes qui seraient enceintes.

Ajouté à cette situation des enfants de la rue déjà criarde et ceux due à la crise Anglophone qui rend la ville de Dschang encore plus vulnérable qu’avant pour les enfants, quelque chose doit être faites dans le sens d’améliorer leurs conditions de vie.

Seule bonne note, le confinement aura permis à quelques parents de renouer avec une vie familiale et surtout leurs enfants jadis perdus avec un programme trop charges.

Vivement que les choses reviennent en ordre et que de vraies politiques adéquates soient mise sur pieds pour venir en aide aux enfants vulnérables et défavorisés.

Romaric Willianson Tchouanté

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