Que peut faire un enfant face au silence des parents ? Encaisser, subir alors que tout ce dont a besoin un enfant, est de protection.
L’histoire d’Anaïs, nous fend le cœur en tat qu’activiste ! Comme toutes ces histoires similaires, de violences et pédophilie. A travers cet article, nous voudrons sensibiliser les parents : Protéger vos enfants !
Anaïs, victime de violences sexuelles
Nous avons rencontré Anaïs lors de nos séances de sensibilisations communautaires sur la prévention des violences basées sur le genre. A la fin de cette causerie éducative sur ‘’comment se comporter si quelqu’un touche vos parties intimes’’, elle s’approcha de nous. Le regard inquiet, l’allure hésitante.
‘’Tantine, il y a tonton à la maison qui aime toucher mon pipi et souvent il met son pipi dans mon pipi’’. Elle a 08 ans et va à l’école primaire de Yaoundé.
Choquées, nous lui demandons si elle en a parlé à sa maman ou à son papa. Elle nous dira. Puis renchérit : ‘’Tonton dit que c’est notre secret et qu’il m’aime beaucoup. Il me donne des sucreries’’.
Le silence pesant de la mère
L’oncle en question est celui qui prend le plus soin d’elle car sa mère est quasiment absente. Pour essayer d’en savoir plus et apporter un soutien à la petite, nous avons pris les coordonnées de la maman chez l’institutrice. Après insistance, la mère d’Anaïs finira par nous accorder un rendez-vous.
Celle-ci corrobore les propos de la petite et nous profitons pour sensibiliser la mère sur la responsabilité parentale. Hélas, ces paroles s’évanouiront dans le désert. Car à notre grand désarroi, Anaïs subit un autre viol. Et se retrouve à l’hôpital dans un état critique.
Le droit à la protection pour chaque enfant
Cette affaire aura révélé un pan sur la difficile protection des enfants contre les violences. Et rappelons l’inceste est assez répandu au Cameroun. Malheureusement, la loi ne permet qu’à un membre de la famille de dénoncer ce type de violence et non une personne tierce (voir article 360 du code pénal camerounais. La culture du viol est très ancrée dans nos communautés, et le silence des parents ne facilitent pas le travail des ONG. Et revenons à cet article 360 du code pénal. Il convient de se demander si en limitant la dénonciation des cas d’inceste, cela ne contribue pas à encourager l’omerta qui règne sur le sujet.
En attendant, la révision de la loi, nous rappelons aux parents ce fondamental des droits de l’enfant qui est le DROIT A LA PROTECTION
Viviane TATHI