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Ne t’inquiète pas, tu pourras de nouveau jouer avec eux d’ici peu

Le Coronavirus a blessé l’humanité et ce n’est que dans les années avenir que nous pourrons faire
une liste véritablement exhaustive des séquelles physiques, financières et psychologiques que cette
pandémie a laissées sur son passage en espérant qu’elle s’en aille dans les mois qui viennent.
Mais aujourd’hui déjà, nous pouvons à l’œil-nu observer l’impact du Coronavirus par le nombre de
morts qu’elle cause, par la dégradation du tissu économique due à sa présence et, surtout, par la
tristesse qu’elle laisse sur le visage des enfants de zéro à dix ans.
« Il n’y a plus école pour vous, c’est la Covid19 qui en a décrété ainsi » ou « vous ne pouvez plus jouer
avec vos amis, c’est une mesure pour limiter la propagation de la pandémie. » C’est ce type de
phrases qui ont été répétées encore et encore dans les oreilles de nos benjamins. La première phrase
qui veut qu’il n’y ait plus école a sûrement fait plaisir à certain d’entre-eux ; mais la deuxième, qui dit
qu’ils ne peuvent plus jouer ensemble, a et aura un impact négatif non seulement sur ces derniers,
mais aussi sur toute l’humanité.
Le jeu ! Habitués à cet exercice toute la journée, ils (les enfants de zéro à dix ans) se couchent et
dorment le soir venu sans trop déranger les parents. De ce fait, le jeu a un effet aussi bien
émotionnel que psychologique sur le développement et le déploiement au quotidien des enfants ; ce
qui se constate tant chez l’homme que chez les animaux. Assis il y a quelque temps devant une
chaîne de télévision qui passait un reportage animalier sur les félins, le reporter disait que c’est grâce
au jeu que les parents tigres initiaient leurs enfants à la chasse. Et, chez les humains, c’est pareil. Le
jeu n’initie peut-être plus (pas) les enfants à la chasse de nos jours, mais il favorise l’apprentissage, la
coordination des mouvements, le développement du cerveau, du comportement pro-social et les
facultés d’adaptation.

Il ne faut pas une étude scientifique pour prouver l’impact positif du jeu dans le développement des
enfants car, à titre illustratif, l’on peut observer l’attitude d’un groupe de fillettes âgées entre trois et

dix ans, dans un coin de la maison avec des poupées. Soient elles rendent belle ces poupées, soient
elles ‘’préparent’’ pour nourrir leurs enfants (poupées) et quand vous tendez l’oreille pour écouter ce
qu’elles racontent, vous saisissez la maturité précoce qui se dégage en elles. Et par le jeu, elles
apprennent à prendre soin d’un bébé. Cette observation est bien évidemment transférable chez les
jeunes garçons.
Quand les enfants jouent en groupe, ils mettent beaucoup d’attention et d’énergie dans ce qu’ils
font, ils ne voient pas le temps passer parce que quand on s’amuse en groupe, les barrières à l’entrée
sont faibles et celles à la sorties sont élevées. Quand on est adulte, on peut avoir des jeux que l’on
peut faire en solitaire or les jeux que les enfants apprécient le plus sont ceux qui se font en équipe,
en groupe.

Mais aujourd’hui, en raison de la pandémie, les enfants sont obligés d’avoir le mètre de sécurité, ils
ne peuvent plus jouer c’est-à-dire qu’ils ne peuvent plus profiter des véritables joies de l’enfance.
Incapables de jouer en solitaire, les enfants s’ennuient. Et quand vous arrivez à lire de l’ennui sur le
visage d’un enfant de cinq ans, c’est symptomatique d’une souffrance émotionnelle.  Et mis à part
cela, si cette pandémie ne s’en va pas de sitôt, les enfants ne joueront pas entre-eux et, par voie de
conséquence, leur faculté d’adaptation, leur comportement pro-social et le développement de leur
cerveau pourront être défavorablement atteints à quelques égards.
Tout ce que je peux dire aux enfants qui débordent d’énergie et ne savent pas où le gaspiller c’est :
« ne t’inquiète pas, tu pourras de nouveau jouer avec tes amis d’ici peu. »

Rovanol Kengne

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